Covid-19 : Comment l’épidémie et le confinement bouleversent les pratiques religieuses
Plusieurs fêtes importantes se déroulent pendant le confinement

Photo / Source : Une célébration en plein-air en Ukraine pendant les fêtes de la Pâques orthodoxe le 21 avril 2020. — Gaelle Girbes/SIPA
Par : Hélène Sergent - 20minutes.fr
- Emmanuel Macron s’est entretenu ce mardi avec les responsables religieux de France et a annoncé que les lieux de cultes resteraient probablement fermés au moins jusqu’au mois de juin prochain.
- Depuis la mise en place du confinement, les croyants ont été contraints de renouveler ou modifier leur pratique religieuse.
- Après les fêtes de Pâques et Pessah pour les chrétiens et les juifs, les musulmans vont eux devoir célébrer le début du Ramadan dans des conditions particulières.
Les lieux de culte ne rouvriront pas le 11 mai. À l’heure du déconfinement, les églises, temples, synagogues et mosquées de France resteront portes closes, a fait savoir Emmanuel Macron. Lors d’une vidéoconférence organisée ce mardi avec les représentants des cultes et des organisations laïques, le chef de l’Etat a précisé qu’une évaluation serait nécessaire, courant juin, avant une éventuelle réouverture.
En attendant, les croyants et les officiants s’organisent pour maintenir leurs pratiques religieuses dans ce contexte exceptionnel de lutte contre le coronavirus. Après les fêtes de Pâques et Pessah pour les chrétiens – catholiques, protestants, orthodoxes – et les juifs, les musulmans vont à leur tour devoir célébrer un rendez-vous religieux majeur, le début du Ramadan, dans ces conditions particulières.
Consignes strictes et prières confinées
À quelques jours de ce début de Ramadan, dont la date devrait être fixée ce jeudi, Perinne le sait, sa famille va devoir « s’adapter », écrit-elle à 20 Minutes : « D’ordinaire, toute la famille se réunit autour d’une belle table chaque soir. Chacun apporte un plat, on parle de religion mais aussi des souvenirs de famille, c’est vraiment un moment unique ». Comme elle, Abdelkrim souligne « l’ambiance inégalable » pendant la période de Ramadan : « C’est dur de ne pas pouvoir prier en groupe, ensemble, surtout pendant le mois qui arrive. »
Car habituellement, à cette occasion, « les mosquées sont pleines », note Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM). « Ça a toujours été un moment de partage, de pardon, de prière et de solidarité. Alors c’est difficile de le vivre dans ce contexte. Pour autant, nous insistons et diffusons ce message partout : il faut rester chez soi et respecter les règles », ajoute-t-il