Alors que s’ouvre mercredi le procès des attentats de janvier 2015, pour la journaliste, il n’est pas possible de considérer les crimes terroristes comme des crimes de droit commun.

Image d'illustration : La journaliste Zineb El Rhazoui s’est portée partie civile lors du procès des attentats de janvier 2015 qui s’ouvre après-demain. Francois Bouchon/François Bouchon / Le Figaro
Par : Anne Fulda | Le Figaro
Ancienne journaliste à Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui, militante de la laïcité et des droits de l’homme, n’était pas à Paris le jour de l’attentat contre l’hebdomadaire. Mais elle qui est régulièrement menacée de mort, notamment pour avoir déclaré en 2017 que l’islam «devait se soumettre aux lois de la République, à la raison et à la critique», s’est néanmoins constituée partie civile dans le procès de l’attentat du 7 janvier 2015. Une manière pour elle de défendre la liberté d’expression. Et de dénoncer les complicités morales.
LE FIGARO. - Comment avez-vous appris l’attentat contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015?
Zineb EL RHAZOUI. - J’étais au Maroc, à Casablanca. J’hésitais à rentrer au journal. Quand je me suis réveillée, ce matin-là, j’ai écrit un mail à Charb, pour lui proposer, avant la réunion de la rédaction, un article sur la «commercialisation» des femmes par l’État islamique, qui avait élaboré un barème très précis d’évaluation en fonction de leur âge. C’était tragique et … [Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 93% à découvrir.]