Gilets jaunes : le préfet de police veut éviter le «chaos sur les Champs-Elysées»
Deux manifestations ont été interdites samedi dans la capitale. Des centaines de personnes potentiellement violentes sont toutefois attendues.
Par : Le Figaro avec AFP
Le préfet de police de Didier Lallement a averti samedi 12 septembre qu'à l'occasion de la mobilisation de rentrée des «gilets jaunes» à Paris, «il ne pouvait y avoir de destructions, de chaos sur les Champs-Elysées», où deux manifestations ont été interdites.
«Il y a un souci de sérénité sur cette avenue qui est une vitrine de notre pays. Donc j'ai interdit ces manifestations», a déclaré le préfet lors d'un point presse sur la place de l'Etoile.
2300 personnes ont indiqué qu'elles entendaient participer au rassemblement sur les Champs-Elysées, et 7000 se sont montrées intéressées, selon la page Facebook de l'événement. De source policière, 4000 à 5000 manifestants sont attendus à Paris, dont 1000 personnes potentiellement violentes. Deux autres cortèges, déclarés, ont en revanche été autorisés à défiler : l'un au départ de la place de la Bourse, au centre de la capitale; l'autre au départ de la place Wagram, à l'ouest.
«J'entends parler de dictature, mais je note qu'il y a des possibilités de manifestations (...) à condition qu'elles se passent pacifiquement, qu'il n'y ait pas de destructions», a-t-il souligné, appelant également au «respect des gestes barrières». Sans donner de chiffres globaux sur les effectifs mobilisés, le préfet a évoqué un dispositif «approprié», «important», avec de «la mobilité et de la réactivité», notamment grâce au déploiement de 160 motards des brigades de la répression de l'action violente (BRAV-M).
#12septembre | ✅ Plusieurs manifestations déclarées dans le respect des obligations sanitaires et des itinéraires déposés.
— Préfecture de Police (@prefpolice) September 12, 2020
❌ 2 manifestations, et des secteurs dont les Champs Élysées, interdits à tout rassemblement de personnes se revendiquant du mouvement des "gilets jaunes". pic.twitter.com/NsHSuUPwmF
«Superviseur»
Didier Lallement a confirmé l'assistance, dès ce samedi, d'un «superviseur» pour chaque porteur de LBD afin d'aider «à la maîtrise et au bon usage» de cette arme, et le retrait des anciennes grenades à main de désencerclement (GMD) remplacées par un nouveau modèle, réputé moins dangereux, conformément aux annonces du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin vendredi.
Le préfet a par ailleurs jugé «infantile» l'appel à la «désobéissance civile», lancé par l'une des figure des «gilets jaunes», Jérôme Rodrigues, en ne montrant pas sa carte d'identité pour ralentir les opérations de contrôle. «Notre dispositif est calibré pour pouvoir faire aussi ces vérifications», a-t-il assuré.
JUSTICE : Gérald Darmanin porte plainte contre Jérôme Rodrigues https://t.co/IjE8ALOYU2
— docjeanno.fr® News (@docjeanno) September 10, 2020
Né le 17 novembre 2018, le mouvement citoyen des «gilets jaunes», anti-élites et qui lutte pour davantage de justice fiscale et sociale, cherche son second souffle …
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