La France a-t-elle vocation à accueillir des dizaines de milliers de jeunes Africains alors qu’elle ne s’occupe pas dignement de nombre de ses concitoyens ?

Il faut parfois savoir mettre de côté les politiques – en campagne permanente et surtout finalement assez peu compétents – et écouter ce que des spécialistes, notamment des juristes, ont à dire sur les grandes questions de société qui traversent actuellement notre pays.

La France a-t-elle vocation à accueillir des dizaines de milliers de jeunes Africains alors qu’elle ne s’occupe pas dignement de nombre de ses concitoyens ?

Par : Paul Tormenen / Propos recueillis par YV | breizh-info.com

Entretien essentiel.

C’est ce que nous avons fait, au sujet de la question centrale de l’immigration notamment, avec Paul Tormenen, juriste qui publie fréquemment sur Polémia et qui se démarque par la qualité et la précision de ses interventions.

Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Paul Tormenen : Je suis juriste de profession, j’habite en région parisienne. J’ai une partie de ma famille qui vit en Bretagne, ce qui m’amène à y aller régulièrement, à mon grand plaisir. J’écris depuis 2016 pendant mon temps libre des articles pour des sites de ré-information, ce qui m’occupe bien ! L’élément déclencheur a été la couverture médiatique de la crise des migrants en 2015. La couverture partiale – le mot est faible – des radios de service public sur ladite crise migratoire m’a amené à entrer en contact avec Claude Chollet, le président de l’Observatoire du journalisme. Il m’a invité à proposer des articles, ce que j’ai fait. Depuis plus récemment, j’écris des articles pour Polémia et Eurolibertés. Mon sujet de prédilection est l’immigration, car il est à la charnière d’autres sujets : la culture, l’identité, les finances publiques, le droit, etc.

Breizh-info.com : Vous avez récemment dénoncé le nouveau pacte européen sur les migrations, pour quelles raisons ? Quelles vont être ses conséquences ?

Paul Tormenen : Ce pacte voulu par la Commission européenne part du postulat que les pays européens doivent accueillir encore plus d’immigration extra-européenne. C’est totalement insensé. Plusieurs gouvernements de pays européens n’arrivent pas à endiguer la progression de l’islamisme et du communautarisme, qui semble inexorable en dépit des annonces gouvernementales de prendre ces problèmes à bras le corps. En raison de l’arrêt de l’activité dû au confinement, des pans entiers de l’économie sont en train de s’écrouler et le gouvernement déverse des milliards d’euros pour soutenir l’activité des entreprises avec de la dette. En France, le budget consacré à l’immigration et l’asile ne fait qu’augmenter. Cela ne va pas pouvoir durer indéfiniment.

Les pays européens, en particulier la France, n’ont assurément plus besoin de « bras ». S’il y a des difficultés de recrutement, c’est le système de formation et le système social qu’il faut modifier.

S’il s’agit de remédier à la baisse de la population en Europe, vouloir y parvenir en recourant à l’immigration extra-européenne est également contestable. Certains pays européens connaissent effectivement une baisse de leur population. Mais l’individualisme et la perte de confiance des citoyens en l’avenir y sont sans doute pour beaucoup. Beaucoup de citoyens sont inquiets de l’avenir en raison de l’insécurité, de la politique migratoire, de la précarité, de la délinquance, etc. Viktor Orbán semble avoir redonné confiance à ses citoyens, sa politique nataliste a un certain succès. Si le pacte tel que présenté par Madame von der Leyen devait être adopté en l’état, un mécanisme automatique et permanent de répartition des migrants arrivant en Europe sera mis en place. Cela va provoquer un appel d’air considérable. Le pacte prévoit également que la Commission européenne aura des moyens de coercition à l’encontre des pays qui soit refusent des migrants, soit refusent de contribuer à leur prise en charge et à l’organisation du retour au pays de certains d’entre eux. Le pont maritime sur la Méditerranée entre la Libye et les côtes européennes est de fait reconnu. Il s’agit désormais de mieux l’organiser, notamment avec les ONG ! Des sanctions contre les pays qui ne respectent pas les règles de circulation dans l’espace Schengen sont également prévues.

Il y a par chance des gouvernements en Europe qui sont plus réalistes que les gouvernements allemands et français : les gouvernements autrichien, danois et surtout ceux du groupe de Visegrad. Cela étant, la coopération entre pays européens est nécessaire et souhaitable pour lutter contre l’immigration clandestine. La négociation autour de ce pacte va être une belle foire d’empoigne, avec des pays qui ont des intérêts et des convictions divergents. Un accord sur le « package » complet (nouveaux règlements et règlements existants modifiés) est difficilement envisageable. La Commission européenne va-t-elle accepter de n’adopter que certaines dispositions du pacte et de ses annexes, au risque d’en modifier le subtil équilibre, entre ouverture des vannes à l’immigration et renforcement des moyens de maîtrise de l’immigration clandestine ? On le saura dans les prochaines semaines.

Breizh-info.com : Concernant le coût de cette immigration, de ces prises en charge, les estimations vont bon train. Concrètement, à combien peut-on chiffrer le coût de ces immigrés en France ?

Paul Tormenen : En dehors des universitaires « orthodoxes » pro-immigration, d’autres spécialistes de la question ont tenté de faire ce chiffrage, ou en tout cas de chiffrer certaines dépenses liées à l’immigration. Jean-Yves Le Gallou dans Immigration, la catastrophe, que faire ?, André Posokhow dans un article sur le site de Polémia, Laurent Obertone dans La France interdite, Jean-Paul Gourévitch, etc. Je vous renvoie ainsi que les lecteurs à leurs travaux. Un récent rapport parlementaire rédigé par des parlementaires centristes aboutit au constat d’un très léger surcoût des immigrés pour les finances publiques et un gain à long terme pour le PIB. C’est oublier que l’immigration de travail ne représente qu’une petite partie des nouveaux arrivants. La définition du périmètre à retenir pour évaluer le coût de l’immigration est à elle seule sujette à débat.

Faut-il prendre en compte les coûts indirects (police, éducation, etc.) ? En outre, les travaux de lanceurs d’alerte nous en apprennent chaque jour davantage. Pour ne citer que deux exemples récents, une responsable de la facturation des soins dans un hôpital public, Véronique Prudhomme, indique dans un ouvrage paru en 2019 que le montant officiel de l’aide médicale d’État est loin de représenter le coût total des soins médicaux aux clandestins. Il y aurait notamment beaucoup de facturations de soins qui passeraient par pertes et profits et qui ne seraient pas comptabilisés dans l’AME. Plus récemment, la ténacité de Charles Prats permet d’aller de découvertes en découvertes, comme le fait que la moitié des 14,5 millions de retraités seraient étrangers. Par ailleurs, comment prendre en compte ce qui n’est pas mesurable, comme l’impact négatif de l’immigration sur la cohésion sociale, un phénomène que…   LIRE L'ARTICLE COMPLET



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