Les principales réactions du monde économique à l'allocution de Macron
Emmanuel Macron a annoncé le 28 octobre un reconfinement d'une durée minimale d'un mois pour tenter d'endiguer la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus. Voici les premières réactions d'organisations patronales et syndicales.
Par : fr.sputniknews.com avec AFP
Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef:
«Ce reconfinement va coûter au pays entre 50 et 75 milliards d'euros de PIB et provoquer des dégâts économiques et humains considérables.
Il nous faut une vraie concertation avec les professionnels concernés, et principalement les commerçants, pour qu'on puisse définir des protocoles permettant leur réouverture dès le 9 novembre.
Ce n'est pas dans les commerces que se fait la contamination mais dans la sphère privée et pourtant ce sont eux qui sont pénalisés. Je comprends leur désarroi et leur colère.
Il est impératif de tracer une perspective. On ne peut pas se permettre de confiner et déconfiner tous les trois mois. Le virus est là pour longtemps. Il faut imaginer dès maintenant une façon de vivre et travailler avec.»
François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) à l'AFP:
«Ce que nous a dit Emmanuel Macron, ça existe déjà. Le fonds de solidarité qui monte à 10.000 euros ça existe déjà. Pour le moment, rien de nouveau malheureusement pour les entreprises qui vont être fortement impactées.
J'attends vraiment qu'on règle le problème des loyers, qu'on fasse en sorte que leurs pertes d'activité puissent être compensées, parce qu'il n'y aura pas d'autre alternative que d'aller au tribunal de commerce.
Économiquement c'est une mise à mort quelque part, s'il n'y a pas un plan de soutien à la hauteur des efforts qu'on leur demande (...). Nous attendons maintenant des éléments précis pour être rassurés.»
Commission exécutive de la CFDT:
«La gravité de la situation nécessite la responsabilité de chacun et le respect des mesures annoncées. Tout doit être mis en oeuvre pour freiner l'épidémie et permettre aux équipes soignantes d'accomplir leurs missions.
Depuis huit mois, nous traversons une période totalement inédite. Les travailleurs n'en sont nullement responsables. Ils ne doivent pas en être les premières victimes. Les dispositifs destinés à protéger les emplois et les revenus et à sauver les compétences d'une crise économique dont l'échéance est incertaine, doivent être tous reconduits sans exception. Le télétravail doit être généralisé partout où c'est possible.
Les personnes les plus précaires, celles qui ont basculé ou sont sur le point de basculer dans la pauvreté, doivent être davantage aidées et accompagnées. Le versement de primes ponctuelles, aussi important soit-il, n'est pas suffisant. La CFDT réitère sa demande d'augmentation des minima sociaux et d'ouverture du RSA aux […]
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