Confinement à Bordeaux : Des prières pendant la manifestation « pour la messe », les organisateurs convoqués par la police
Certains participants à une manifestation pour le retour de la messe ont entonné des prières ce dimanche à Bordeaux, ce qui vaut aux organisateurs d’être convoqués par la police

Image d'illustration : Atmosphere , obligation to wear a mask on the streets of Bordeaux imposed to slow the spread of coronavirus disease (COVID-19) , place Pey Berland near Hotel de Ville , Bordeaux , France, on September 28, 2020.//03PARIENTE_1750.6235/2009291030/Credit:JP PARIENTE/SIPA/2009291030 — JP PARIENTE/SIPA
Par : 20 Minutes avec AFP
- Environ 300 catholiques ont participé à un rassemblement devant la cathédrale Saint-André de Bordeaux ce dimanche pour demander le retour des messes, annulées pendant le confinement.
- Certains ont entonné des prières, ce qui est interdit sur la voie publique. Les organisateurs sont convoqués au commissariat ce lundi.
Certains ont bravé l'interdiction de prier dans la rue. Parmi les plus de 300 catholiques qui se sont rassemblés dimanche matin devant la cathédrale de Bordeaux pour demander la reprise de la messe, interdite pendant le confinement, certains ont entonné des prières. La prière sur la voie publique n'étant pas autorisée, les organisateurs sont convoqués lundi matin au commissariat de police de Bordeaux.
Les fidèle se sont réunis sur le parvis de la cathédrale Saint-André de Bordeaux durant une heure en fin de matinée. Malgré les appels des organisateurs à ne pas prier ou entonner des chants religieux conformément aux demandes de la préfecture de police, plusieurs chants ont retenti ainsi que des « je vous salue Marie ». Des dizaines de personnes se sont également agenouillées pour prier.
« On nous infantilise »
Jacqueline, 72 ans, était venue dire que l'Eglise lui « manque ». « Il me manque un guide », a-t-elle dit . « On bouffe, on sort, on rentre. On ne fait que ça. On est comme des animau x», a-t-elle ajouté.« Il est normal que nous ayons à cœur de défendre la messe qui est essentielle », a déclaré l'abbé Guillaume Touche. Soutane noire et col blanc, le jeune abbé de 30 ans estime que « le gouvernement ne comprend pas que ça ne suffit pas pour un chrétien d'être chez soi et de prier chez soi ».
« Les mesures sanitaires sont respectées (...) il y a autant de risque quand on fait ses courses dans un supermarché. On nous infantilise, c'est une grosse erreur », a-t-il ajouté.Pour Emmanuel, la cinquantaine, qui a apporté son drapeau français, « on ne respecte pas la liberté » en interdisant les messes. « Les fondamentaux de la République c'est aussi le respect des cultes de chacun. On ne demande rien d'autre: le samedi on va faire nos courses et le dimanche on va à la messe ».
Plusieurs manifestations sont organisées durant le week-end en France pour la réouverture des messes. Samedi, 250 personnes se sont rassemblées à Rennes. A Paris, la préfecture a interdit le rassemblement prévu dimanche sur la place Saint-Sulpice.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait prévenu vendredi qu'il n'hésiterait pas à « envoyer les policiers et gendarmes verbaliser », en cas « d'acte répété ». Il a par ailleurs indiqué qu'il réunirait « pour la seconde fois les représentants des principaux cultes ce lundi matin », afin d'évoquer « les conditions dans lesquelles pourraient se tenir à nouveau des cérémonies dans les lieux de culte en fonction de l'évolution de la situation sanitaire » […]
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