Le nombre de migrants tunisiens arrivant en Italie a quadruplé depuis le début de l'année

Près de la moitié des plus de 25.000 personnes débarquées sur les côtes italiennes depuis le mois de janvier viennent de Tunisie. Depuis plusieurs mois les services de renseignements transalpins s'inquiètent du risque d'infiltrations terroristes.

Le nombre de migrants tunisiens arrivant en Italie a quadruplé depuis le début de l'année

Par : Olivier Tosseri (Correspondant à Rome ) | lesechos.fr

Eclipsée au printemps dernier par la crise sanitaire et la crise économique, la crise migratoire a refait surface en Italie cet été. Les arrivées de migrants sur ses côtes ont augmenté de 148 % au cours des neufs derniers mois. Une hausse en particulier de celles des ressortissants tunisiens dont le nombre a été multiplié par 4 depuis le début de l'année.

Selon le ministère italien de l'Intérieur, ils représentent presque la moitié des 23.571 personnes arrivées dans la péninsule depuis janvier 2020. Des chiffres qui pourraient être plus élevés puisqu'ils ne tiennent pas compte des « débarquements fantômes », suite à des départs spontanés sur des embarcations de fortune. Les points d'arrivée sont essentiellement la Sicile et l'île de Lampedusa.

En juillet dernier, la ministre de l'intérieur Luciana Lamorgese s'était rendue deux fois à Tunis pour demander au gouvernement tunisien de mieux contrôler les flux migratoires. Face à la très grave crise économique qui frappe le pays , et explique en grande partie la hausse des flux migratoires, elle offrait l'assistance de l'Italie tandis que le ministre des Affaires étrangères Luigi di Maio préférait faire monter la pression. Sans réponse adaptée pour endiguer l'immigration clandestine, l'aide italienne à la coopération serait suspendue en commençant par une enveloppe de 6,5 millions d'euros.

Le 17 août dernier il se rendait dans la capitale tunisienne avec Luciana Lamorgese, mais aussi le commissaire européen à l'Elargissement, Oliver Varhelyi, et celle aux Affaires intérieures, Yla Johansson. Un accord était signé prévoyant notamment une aide de 11 millions d'euros pour soutenir le pays dans la gestion de ses frontières. Luigi di Maio en réclamait également un autre pour accélérer et augmenter les rapatriements des migrants. Ils font déjà l'objet de trois accords bilatéraux (1998, 2009 et 2011) mais leur mise en oeuvre reste difficile.

De tragiques précédents

« Il n'est pas question de laisser entrer en Italie ceux qui arrivent d'une façon illégale », tonnait Luigi di Maio. C'est pourtant ainsi qu'Anis Amri, l'auteur tunisien de l'attentat de Berlin en 2016, était arrivé à Lampedusa en 2011. Tout comme Brahim A ., débarqué le 20 septembre dernier sur la même île à bord d'une embarcation de fortune en provenance de Sfax. Après une quarantaine sur le navire Rhapsody dépêché par le ministère italien de l'Intérieur pour décongestionner le hotspot de Lampedusa, il rallie Bari le 9 octobre avant de partir pour la France.

Risque d'infiltrations terroristes

« Je demande pardon au peuple français et aux morts de l'attentat de Nice au nom de Giuseppe Conte et de Luciana Lamorgese », a déclaré Matteo Salvini, qui demande la démission de celle qui lui a succédé au ministère de l'Intérieur. L'opposition demande des explications au gouvernement, tout comme le Copasir (Comité parlementaire pour la sécurité) qui a convoqué Luciana Lamorgese et le chef de la police italienne. Ils précisent pour l'instant que Brahim A. ne faisait l'objet d'aucun signalement de la part des autorités tunisiennes. Les services de renseignements italiens s'inquiètent régulièrement du risque d'infiltrations terroristes parmi les migrants arrivant d'Algérie et de Tunisie […]   LIRE L'ARTICLE COMPLET



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