Scandale d'Islamic Relief Worldwide : derrière l'ONG humanitaire, le croissant vert
Soutenue par d'éminents partenaires institutionnels tels que l'ONU et l'Union européenne, l'ONG Islamic Relief Worldwide est au cœur d'un vaste scandale mêlant antisémitisme, islamisme belliqueux et charité mal ordonnée.

Image d'illustration : IRW est l'ONG islamique bénéficiant de la forme la plus poussée de reconnaissance internationale. Photo © Capture d'écran Youtube / Islamic Relief Worldwide
Par : Victor-Isaac Anne | valeursactuelles.com
D’ordinaire si prompte à se faire l’écho des scandales outre-Manche, la presse française est restée curieusement silencieuse après les révélations du Times, au cœur de l’été, au sujet de la plus grande organisation caritative musulmane du monde, Islamic Relief Worldwide (IRW).
Le 24 juillet, le quotidien britannique révèle les turpitudes d’une huile de cette ONG fondée en 1984 à Birmingham, haut lieu de la présence musulmane en Angleterre. Dans plusieurs publications Facebook exhumées par le Times, Heshmat Khalifa, administrateur de l’organisation et directeur de sa succursale australienne, conjugue sa grammaire islamiste avec un antisémitisme forcené. Les juifs ? « Des petits-enfants de singes et de porcs ». Le groupe terroriste palestinien Hamas ? « Le mouvement le plus pur de l’histoire moderne ». Heshmat Khalifa nourrit également de fortes préventions contre le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, tombeur des Frères musulmans sur ses terres : « Fils de maquereau des Juifs », « porc sioniste », ou encore « criminel sioniste ».
En Grande-Bretagne, ces révélations entourant un cadre haut placé de la prestigieuse IRW ont eu l’effet d’une bombe sur le milieu des ONG de secours islamique. Et si ce type de charité n’était pas purement humanitaire, commence à s’interroger la presse anglo-saxonne. Et si ces œuvres de bienfaisance, aussi louables soient-elles, précédaient un travail de diffusion du fondamentalisme islamique. Le cas échéant, les nombreux bailleurs de fonds associés à ces programmes humanitaires auraient directement ou indirectement subventionné des projets à coloration politico-religieuse.
Auréolée de prestigieux parrainages institutionnels, tels que l’Organisation des Nations unies, l’Union européenne ou Oxfam, signataire de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, IRW n’a eu d’autre choix que de venir à résipiscence. Son directeur général, Naser Haghamed, a ainsi expliqué au Guardian être « consterné » par ces « publications inacceptables » et s’est engagé à coopérer avec la commission de surveillance des œuvres de bienfaisance du Royaume-Uni, la “Charity Commission”, qui a ouvert une enquête. Au surplus, il a évoqué la mise en place d’un contrôle supplémentaire des membres actuels et futurs du conseil d’administration de l’organisation afin que « cela ne se reproduise plus ».
La loi des séries
C’était compter sans un nouveau scandale trois semaines seulement après ces révélations. Sitôt nommé en remplacement d’Heshmat Khalifa, disgracié, Almoutaz Tayara, un autre cadre d’IRW, choit à son tour. Là encore, d’anciennes publications Facebook refont surface. Comme son devancier, M. Tayara est un groupie du Hamas, de « grands hommes qui répondent à l’appel divin et sacré des Frères musulmans ». Et de célébrer ailleurs « [ces] héros d'Al-Qassam », en référence à l’un des pères de la résistance palestinienne, Izz al-Din al-Qassam, précurseur de l’idée d’une lutte armée et partisan d’un Etat islamique en Palestine. Dans la pure tradition de l’imagerie antisémite, Almoutaz Tayara partage également une caricature de Barack Obama, vêtu d’une cravate griffée d’une étoile de David, tenant paternellement sur ses genoux des leaders chiites hurlant « Mort à Israël » et « Mort à l’Amérique ».
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