Ni gauche, ni droite, ni Marine Le Pen: le Parti localiste sèmera-t-il le trouble au RN?

Deux proches de Marine Le Pen, l’ancien conseiller régional LFI Andréa Kotarac et l’eurodéputé Hervé Juvin, lancent le Parti localiste. Un mouvement qui veut défendre la France des territoires et le produire local contre la «technostructure parisienne», nous explique Hervé Juvin.

Ni gauche, ni droite, ni Marine Le Pen: le Parti localiste sèmera-t-il le trouble au RN?

Par : fr.sputniknews.com

«Notre idée, c’est que le localisme doit être le fondement même de l’offre politique.» Cette petite phrase ferait presque office de manifeste pour le mouvement politique lancé par Hervé Juvin et Andréa Kotarac, le Parti localiste.

Le premier, ancien conseiller de Corinne Lepage, essayiste et homme d’affaires, est député européen depuis juillet 2019. Il siège au sein du groupe Identité et Démocratie (ID) dont est membre le Rassemblement national avec ses alliés européens. Le second est un jeune transfuge de La France insoumise. Il a quitté le parti de Jean-Luc Mélenchon en pleine campagne européenne en mai 2019 pour rejoindre les rangs du RN. Il en a été tête de liste à Lyon lors des dernières élections municipales.La gestion par l’exécutif de la crise sanitaire depuis mars dernier ne serait pas totalement étrangère au lancement de cette structure politique:

«Nous constatons une volonté des Français de reprendre le contrôle sur ce qui arrive près de chez eux, car ils ont le sentiment d’être dépossédés. Il y a ce sentiment d’une technocratie parisienne globaliste totalement inconsciente de ce qu’il se passe dans les territoires et dans la vie des gens», analyse Hervé Juvin.

«Technocratie parisienne globaliste» contre France des «territoires»: l’essayiste annonce la couleur.

Vers une disparition des petites et moyennes entreprises

Hervé Juvin s’inquiète de ce que «les dispositions qui ont été prises par le gouvernement» face au Covid aboutissent à la disparition du «monde des indépendants et des petits commerçants au profit des monopoles et des multinationales». Pour l’eurodéputé, «il est en train de se passer pour le monde des petites et moyennes entreprises ce qu’il s’est passé pour les classes moyennes, lesquelles ont été totalement laminées par la mondialisation avec la disparition des emplois industriels.»

Si l’on en croit l’essayiste, la solution viendrait nécessairement d’un retour au localisme, c’est-à-dire aux pratiques traditionnelles, ancrées dans un territoire, attachées à des circuits de distribution plus enracinés. «La diversité des cultures, des modes de faire, des habitudes et des terroirs est consubstantielle de l’identité et de la richesse de la France», théorise Juvin. Qui fait donc le constat d’échec du «pacte girondin» promis par Emmanuel Macron devant les parlementaires réunis au Congrès au tout début de son mandat, en juillet 2017.

Le Président de la République dénonçait à l’époque une «centralisation jacobine» traduisant «trop souvent la peur élémentaire de perdre une part de son pouvoir». Il promettait «de trouver ensemble les moyens d'adapter nos politiques aux réalités locales et de donner davantage de latitude aux collectivités territoriales». Las, la crise sanitaire est passée par là, rappelant la toute-puissance de l’État centralisateur, estime notre interlocuteur: «Le traitement du Covid a accéléré ce phénomène: les dispositions valables pour les grandes villes et les métropoles ont été largement inadaptées à des endroits du […]   LIRE L'ARTICLE COMPLET



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