Sept anciens des Brigades rouges (Extrême gauche) arrêtés en France à la demande de Rome
L’Elysée a donné son accord alors que la France accueille depuis des décennies des anciens des Brigades rouges italiennes réfugiés...

Image d'illustration : Brigades rouges | source : lestrademensuel.fr
Par : 20 Minutes avec AFP
Sept anciens membres des Brigades rouges italiennes, condamnés en Italie pour des actes de terrorisme commis dans les années 1970-1980, ont été interpellés en France ce mercredi matin, à la demande de l’Italie, et trois autres sont recherchés, sur décision d’Emmanuel Macron, a annoncé l’Elysée. La décision de transmettre au Parquet ces dix noms, sur « des demandes italiennes qui portaient à l’origine sur 200 individus », « a été prise par le président et s’inscrit strictement dans la "doctrine Mitterrand" » d’accorder l’asile aux ex-brigadistes sauf pour les crimes de sang, a précisé l’Elysée.
L’extradition d’activistes d’extrême gauche venus se réfugier en France après les « années de plomb », marquées par des attentats et des violences des Brigades rouges surtout entre 1968 et 1982, est une demande de l’Italie depuis des années, à laquelle la France n’avait quasiment jamais accédé. L’établissement de cette liste de dix noms est le fruit « d’un important travail préparatoire bilatéral, de plusieurs mois, qui a conduit à retenir les crimes les plus graves », a précisé la présidence.
« La France, elle-même touchée par le terrorisme, comprend l’absolu besoin de justice »
« Le président a souhaité régler ce sujet, comme l’Italie le demandait depuis des années, a ajouté l’Elysée. La France, elle-même touchée par le terrorisme, comprend l’absolu besoin de justice des victimes. Elle s’inscrit également, à travers cette transmission, dans l’impérieuse nécessité de la construction d’une Europe de la Justice, dans laquelle la confiance mutuelle doit être au centre. » La justice doit maintenant se prononcer sur leur extradition.
Les ex-brigadistes arrêtés doivent être présentés d’ici quarante-huit devant le parquet général de la cour d’appel de Paris, avant qu’un juge ne statue sur leur éventuelle détention ou leur remise en liberté sous contrôle judiciaire, le temps de l’examen par la justice des demandes d’extraditions italiennes, a-t-on appris de source judiciaire. Ce dossier avait resurgi au moment du retour en Italie de Cesare Battisti, capturé en janvier 2019 en Bolivie et extradé en Italie, après près de quarante ans de cavale en France puis au Brésil.Le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini avait alors affirmé que la France abritait depuis des décennies des « assassins ayant tué des innocents » et réclamé le retour en Italie d'« une quinzaine » de « terroristes italiens », « qui ont été condamnés mais ont la belle vie en France ».
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