1er Mai : Malgré le Covid-19, les syndicats sont de retour dans la rue
La CGT a appelé, avec FO, la FSU et Solidaires, à faire du 1er mai une « journée de mobilisation et de manifestations »

Image d'illustration : Le leader de la CGT, Philippe Martinez, lors d'une manifestation le 23 avril 2021. — Bertrand Guay
Par : 20 Minutes avec AFP
Le Covid-19 est là, la mobilisation aussi. Pour la deuxième année consécutive, les syndicats célèbrent ce samedi 1er mai la journée internationale des travailleurs en pleine épidémie de coronavirus. « L’an dernier, il y a eu de la frustration de ne pas pouvoir défiler. Nous reprenons nos bonnes habitudes », s’est réjouit le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur Europe 1. Alors que la situation sanitaire reste délicate, « on est pas inconscients (..) on fait attention, on est masqués », a-t-il assuré.
La centrale de Montreuil a appelé, avec FO, la FSU et Solidaires, à faire du 1er mai une « journée de mobilisation et de manifestations », « pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde ».
Départ à 14h de République
La CGT a comptabilisé près de 300 manifestations dans l’Hexagone, notamment à Nantes, Marseille ou encore Lyon. Les autorités s’attendent quant à elle à environ 100.000 manifestants sur l’ensemble du territoire. En 2019, le ministère de l’Intérieur avait comptabilisé 164.000 manifestants, et la CGT 310.000. « On ne s’attend pas à des mobilisation massives. Ce qu’on voulait, c’était marquer le fait qu’on est là et qu’on sera là. C’est une mise en garde », a affirmé le numéro un de FO, Yves Veyrier, samedi sur France inter.
A Paris, le cortège partira à 14h de la place de la République en direction de celle de la Nation, à l’appel des quatre organisations syndicales et des mouvements de jeunesse Unef et UNL. Les numéros un de la CGT et de FO défileront côte à côte. La préfecture de police de Paris a indiqué qu’elle prévoyait un « dispositif adapté » pour parer l’éventuelle « présence d’éléments radicaux », sans préciser le nombre d’agents déployés. « Ce sera un dispositif conséquent », selon une source policière. A l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris, la gauche radicale sera notamment de la partie. Des « gilets jaunes » ont aussi prévu de rejoindre la place de la République.
La CFDT en virtuel
A un an de la présidentielle, certains responsables politiques de gauche ont aussi annoncé leur présence, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon (LFI) à Lille, de Fabien Roussel (PCF) à Lille aussi puis à Paris, ou encore Olivier Faure (PS) et Julien Bayou (EELV) également dans la capitale. Certains d’entre eux mettent en avant la contestation de la réforme de l’assurance-chômage, qui doit entrer en vigueur au 1er juillet et est dénoncée unanimement par les cinq grandes centrales syndicales. Le secteur culturel, qui conteste la réforme, devrait grossir les rangs au départ du théâtre de l’Odéon à midi.
FO entend aussi montrer que « s’il faut monter au créneau contre un retour du dossier des retraites, on y montera ». Le syndicat lance la journée à Paris avec un hommage aux combattants de la Commune, devant le mur des Fédérés du Père-Lachaise.
Quasiment au même moment, la CFDT organise un rassemblement virtuel avec des échanges sur Facebook avec des militants. « Vu les conditions sanitaires, on a fait le choix de faire de façon virtuelle encore cette année » , a expliqué Laurent Berger samedi sur France info, disant assumer ce choix et notant que le 1er mai « ce n’est pas non plus l’alpha et l’oméga de la mobilisation syndicale ». « Je crois que le risque sanitaire est toujours réel, donc il faut faire gaffe », a-t-il ajouté, tout en assurant ne pas critiquer « le choix des autres » […]
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