Éric Zemmour: «L’ENA et le corps préfectoral, victimes de la frénésie destructrice de Macron»
Pour continuer à cultiver sa fausse image moderne, le chef de l’État met fin à tous les héritages nationaux. Le but est de faire entrer la France dans la nouvelle norme mondialisée du management et de la gouvernance.
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Par : Eric Zemmour / lefigaro.fr
C’est la seconde lame qui coupe le poil avant qu’il ne repousse. Emmanuel Macron connaît la publicité pour les rasoirs. Après la suppression de l’ENA, son premier ministre annonce celle du corps préfectoral. Après l’héritage du général de Gaulle et de Michel Debré, c’est à celui de Napoléon qu’il s’attaque. Après avoir justement célébré le bicentenaire de sa mort. Joies du «en même temps». Bien sûr, devant la polémique, le premier ministre précise aussitôt que ce n’est pas le préfet qui disparaît, mais son corps, c’est-à-dire l’organisation de sa carrière.
Encore les joies du «en même temps». Et de l’hypocrisie. Le préfet sans son corps est un chevalier sans son armure. C’est au sein du corps qu’il apprend son métier, de poste en poste. C’est le corps qui lui donne une force alors qu’individuellement, il est soumis au bon vouloir du ministre de l’Intérieur.
En vérité, le préfet version napoléonienne n’existe plus depuis 1982 et la décentralisation, imposée par Gaston Defferre et la gauche […] / [La suite est réservée aux abonnés.]
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