Féminicide d'Hayange : le meurtre de Stéphanie relance la polémique sur le suivi des hommes violents

La polémique ne retombe pas 48 heures après le meurtre de Stéphanie Di Vincenzo par son conjoint à Hayange. Le procureur de Metz défend le suivi judiciaire du suspect.

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Par : Rédaction Lorraine

Le procureur de la République de Metz a réfuté mardi 25 mai 2021 tout « dysfonctionnement des services judiciaires » au lendemain du féminicide d’Hayange (Moselle), tout en reconnaissant que, « dans un monde idéal », des plaintes déposées par la victime à l’encontre de son conjoint violent auraient dû être signalées au parquet.

Le suspect n’était pas identifié par la justice « comme un conjoint violent », a martelé Christian Mercuri tout au long d’une conférence de presse.

Pourtant, le comportement de l’homme suspecté d’avoir tué sa femme de 22 ans à coups de couteau dans la nuit de dimanche à lundi en pleine rue à Hayange avait déjà provoqué « plusieurs interventions de police secours au domicile conjugal », a concédé le procureur.

Une main courante puis une plainte

La victime avait également déposé une main courante le 14 janvier 2020, puis une plainte le 3 novembre 2020, à l’encontre de son conjoint, un réfugié politique serbe de 23 ans. Elle faisait alors état « de violences verbales, de harcèlement ou de menaces de mort », selon le procureur.

Mais ces deux démarches n’ont pas été « portées à la connaissance de l’autorité judiciaire », a affirmé M. Mercuri.

Ainsi, aux yeux de la justice et malgré neuf mentions au casier judiciaire du suspect – deux pour des faits de violences remontant à 2015 et les autres pour des « délits routiers » -, celui-ci n’était « pas identifié judiciairement parlant comme un conjoint violent », a constaté le procureur.

« Il n’y avait aucun élément (…) porté à la connaissance de l’autorité judiciaire »

« Il n’y avait aucun élément relatif à des violences conjugales qui avait été porté à la connaissance de l’autorité judiciaire », a-t-il insisté.

Dans ce contexte, le suspect, qui purgeait depuis le 20 novembre 2020 une peine d’un an d’emprisonnement pour des délits routiers, a bénéficié d’un aménagement de peine à domicile sous surveillance électronique. Cet aménagement lui avait été accordé en appel, après un refus du juge d’application des peines en première instance. S’il avait été « identifié comme (violent), le suspect n’aurait pas reçu un aménagement de peine au domicile conjugal », a encore soutenu M. Mercuri, qui a regretté un défaut de transmission d’informations.

« Dans un monde idéal, les instructions ont été données depuis le Grenelle des violences faites aux femmes d’aviser le parquet de tout dépôt de plainte » en la matière, a souligné le procureur.

« C’est la procédure idéale. En l’espèce cela n’a pas été fait » , a-t-il concédé, tout en écartant tout « dysfonctionnement des services judiciaires dans cette […]

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