Les « décoloniaux » imposent leur loi en Martinique
Des incendies volontaires et des violences ont marqué le 22 mai, jour anniversaire de la commémoration de l’abolition de l’esclavage. À la veille des élections territoriales, l’île renoue avec la violence communautariste.

Image d'illustration : Cette poussée de fièvre sur l'île aux fleurs succède à d'autres violences, comme la destruction en mai 2020, de deux statues de Victor Schœlcher, l’homme qui a décrété l’abolition de l’esclavage. Photo © Dominique Lerault / Photononstop / AFP
Par : Antoine Colonna / V.A.
Ils ont occupé la chambre d’agriculture avant de se rendre dans le quartier des « békés », les descendants des premiers planteurs européens, à l’est de l’île, afin de mettre le feu à des locaux techniques et des poubelles, menaçant de détruire des habitations et empêchant les pompiers d’intervenir une partie de la nuit. Une poignée d’indépendantistes, « décoloniaux » et activistes d’ultragauche ont une nouvelle fois fait régner la violence en Martinique. Quelques heures auparavant, ils avaient agressé des journalistes de France-Antilles, le quotidien de l’île racheté en 2020 par Xavier Niel.
Ces agressions succèdent à d’autres violences, réelles ou symboliques, qui se multiplient depuis plus d’un an sous le regard impassible des autorités de l’État et de la collectivité territoriale : destruction de statues de Victor Schœlcher en mai 2020, destruction de la statue de Joséphine à quelques pas du commissariat de police et de la préfecture de Fort-de-France, blocages réguliers de grandes surfaces et saccage de la boutique de la distillerie JM au nord de l’île : tout ce qui rappelle la France, accusée de colonisation et d’esclavagisme, est pris pour cible. Désormais, ce sont les biens privés qui sont attaqués.
Un laboratoire du séparatisme ?
Face à cette violence communautariste, la réaction de l’État, par la voix du préfet Cazelles, reste timide et se limite le plus souvent à des condamnations sur les réseaux sociaux. Ancien condisciple d’Emmanuel Macron à l’ENA, Stanislas Cazelles, qui fut membre du cabinet du président, se refuse à mettre de l’huile sur un feu qui couve. Au risque de voir la Martinique boudée par des touristes qui restent une des seules sources de revenus de ce territoire où près du tiers des jeunes de moins de 30 ans n’ont pas d’emploi.
Sans doute le préfet se souvient-il que la plus grosse communauté antillaise est… en métropole, avec plus de 600 000 d’entre eux rien qu’en Île-de-France. Une force électorale qu’il ne faut pas pousser trop loin dans les bras de l’extrême-gauche avant les prochaines échéances nationales. Quant au président de la collectivité territoriale, l’indépendantiste Alfred Marie-Jeanne, qui brigue un nouveau mandat à 84 ans, il n’a jamais condamné ces violences. Faut-il se résoudre à voir la Martinique devenir un véritable laboratoire du séparatisme entre communautés ?
SOURCE :
valeursactuelles.com
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