Pandémie : Le juteux business des vaccins anti-Covid
Des 280 matières premières nécessaires à l'élaboration des sérums jusqu'aux bras des vaccinés en passant par les unités de fabrication, les seringues, les flacons… des centaines d'industriels ont vu leurs commandes (et leurs marges) exploser.
Par : Frédéric Paya, Josée Pochat | SOURCE : valeursactuelles.com
Une hypothèse vraisemblable est qu’une troisième dose sera probablement nécessaire, entre six mois et douze mois, et à partir de là, il y aura une vaccination à nouveau chaque année, mais tout cela doit être confirmé. Bingo, de nouveau, pour Pfizer, d’après la récente prise de paroles de son président-directeur général, Albert Bourla, sur CNBC ! Le groupe pharmaceutique américain, en partenariat avec l’allemand BioN-Tech, était déjà le premier à avoir vu son vaccin contre le Covid-19 autorisé par les autorités sanitaires. Voilà donc de quoi faire monter la liesse d’un nouveau cran au 25 Est 42e Rue à Manhattan (New York), siège de Pfizer. Mais face à cette nouvelle, il faut aussi comptabiliser les plus de 3 millions de décès dus au Covid-19 dans le monde… Pour le laboratoire, cette troisième vaccination permettra de « réduire au maximum le nombre de personnes vulnérables au virus », prolonger l’immunité, lutter contre l’apparition de variants et “accessoirement”, augmenter monstrueusement ses profits. Il y a peu de temps, Frank D’Amelio, directeur financier de Pfizer, faisait preuve d’un bel optimisme : « Je pense que lorsque nous aurons atteint un stade endémique, les conditions normales du marché prendront le relais. Nous voyons cela comme une opportunité importante du point de vue de la demande et du prix. » Une “opportunité” qui pourrait surtout se traduire par une hausse de 66 % du coût des vaccins par rapport aux premiers tarifs.
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Avant ces annonces, le géant pharmaceutique américain tablait déjà sur des ventes de vaccins anti-Covid d’au moins 15 milliards de dollars en 2021. Avec d’importants profits à la clé. En juillet dernier, répondant aux critiques de ceux qui voulaient que les laboratoires fassent une croix sur leurs bénéfices, Albert Bourla avait lâché au magazine financier Barron’s : « Il faut être fanatique ou radical pour dire quelque chose comme ça en ce moment. Le secteur privé est en train de trouver les solutions pour les traitements et les vaccins. Donc, comment pouvez-vous dire quelque chose comme ça ? »
À tout seigneur (saigneur ?) tout honneur, les laboratoires pharmaceutiques sont les premiers à profiter de la crise sanitaire. Ils ont mis au point leurs vaccins en un temps record, aidés il est vrai par les gouvernements : les États-Unis ont investi près de 11 milliards de dollars (9,1 milliards d’euros) – et la France 300 millions d’euros – dans la recherche et les précommandes.
L’avenir des Big Pharma est assuré avec des vaccinations régulières
Mais les estimations ne sont pas aussi simples, car le prix des vaccins facturé par les “Big Pharma” est établi à la “tête du client”. Il évolue au gré de la technologie (les vaccins à ARN messager sont les plus chers), des quantités commandées et surtout des zones géographiques. Le prix de celui de Moderna varie entre 15 dollars (12,43 euros) aux États-Unis et 32 dollars (26,53 euros) ailleurs. Celui du vaccin chinois Sinovac va du simple au triple : 10 dollars (8,29 euros) au Brésil et 30 dollars (24,89 euros) en Chine. La palme revient à AstraZeneca où le ratio est de 6 : 2,19 […]
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