Sur Facebook, un groupe de soutien au meurtrier de Sarah Halimi suscite l’indignation
Une plainte va être déposée après qu’un groupe Facebook nommé “Comité de soutien à Kobili Traoré” a été découvert.

Image d'illustration : Une manifestation à Paris pour réclamer "Justice pour Sarah Halimi". © Daniel Cole/AP/SIPA
Par : V.A.
C’est « l’indignation totale ». De nombreux internautes ont été choqués de découvrir sur Facebook un groupe intitulé « Comité de soutien à Kobili Traoré », relaie Le Parisien ce dimanche 2 mai. Cet homme serait le meurtrier de Sarah Halimi. En avril 2017, cette sexagénaire, de confession juive, a été rouée de coups puis défenestrée au cri de « Allah akbar », à Belleville dans l’est de Paris. Le suspect présumé, Kobili Traoré, avait été jugé « pénalement irresponsable » car étant pris de « bouffées délirantes aiguës » liées à la consommation de cannabis, selon plusieurs experts psychiatres présents à la barre.
La communauté juive ne compte pas se laisser faire
Comme le rapporte Le Parisien, ce groupe de soutien serait apparu sur Facebook le 26 avril dernier et ne compterait que 34 membres. Néanmoins, la communauté juive ne l’a pas pris à la légère. L’avocat du BNVCA (Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme), Franck Serfati, a prévenu : « Dès demain, je dépose une plainte auprès du procureur de la République de Paris. » Pour lui, il s’agit de « la plus grave des injustices ». « Avec ce groupe Facebook, on se demande comment on peut soutenir un criminel. Comment peut-on renverser les rôles et le faire passer pour une victime », s’est-il interrogé dans Le Parisien.
« Il ne sera pas difficile d’identifier les auteurs »
D’après les informations du quotidien, la page Facebook était visible jusqu’au début de l’après-midi, ce dimanche 2 mai. A la place, il serait désormais possible d’y voir un cadenas accompagné du message suivant : « Ce contenu n’est pas disponible pour le moment. Ce problème vient généralement du fait que le propriétaire ne l’a partagé qu’avec un petit groupe de personnes. » Pour l’heure, Franck Serfati « réfléchit à la qualification de la plainte » qui sera donc déposée lundi 3 mai. L’avocat envisage deux options : « contestation d’une décision de justice » et « incitation à la haine ». « A n’en pas douter, il ne sera pas difficile d’identifier les auteurs de cette page », a averti l’avocat […]
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