VIDÉOS - 1er-Mai : Les syndicats de retour dans la rue, des heurts dans le cortège parisien
La CGT a appelé, avec FO, la FSU et Solidaires, à faire du 1er mai une « journée de mobilisation et de manifestations »

Image d'illustration : [BERTRAND GUAY / AFP] | SOURCE : cnews.fr
Par : 20 Minutes avec AFP
Le Covid-19 est là, la mobilisation aussi. Pour la deuxième année consécutive, les syndicats célèbrent ce samedi 1er mai la journée internationale des travailleurs en pleine épidémie de coronavirus. « L’an dernier, il y a eu de la frustration de ne pas pouvoir défiler. Nous reprenons nos bonnes habitudes », s’est réjoui le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur Europe 1.
La centrale de Montreuil a appelé, avec FO, la FSU et Solidaires, à faire du 1er mai une « journée de mobilisation et de manifestations », « pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde ». La CGT avait comptabilisé près de 300 manifestations dans l’Hexagone. Les autorités s’attendaient quant à elle à environ 100.000 manifestants sur l’ensemble du territoire. En 2019, le ministère de l’Intérieur avait comptabilisé 164.000 manifestants, et la CGT 310.000.
Des heurts à Paris
A Paris, plusieurs milliers de manifestants ont quitté la place de la République vers 14h, en direction de celle de la Nation. Mais après une grosse demi-heure de défilé, la situation s’est tendue dans le cortège, entraînant l’intervention de la brigade de répression de l’action violente contre une « tentative de constitution de Black Bloc », a-t-on appris de source policière. Avant le départ de la manifestation, la préfecture avait fait état de 17 interpellations.
Les numéros un des organisations, dont FO et la CGT, qui n’avaient pas défilé le 1er mai ensemble depuis 2016, sont côte à côte. Il s’agit, a assuré Philippe Martinez (CGT), d’éviter que le mois de mai et les mois qui suivent soient « à l’identique » des derniers mois, « c’est-à-dire : des restructurations, beaucoup d’argent pour ceux qui en ont déjà beaucoup et encore moins pour ceux qui n’en ont pas, à l’exemple de la réforme de l’assurance chômage ».
A l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris, la gauche radicale était sera notamment de la partie. Des « gilets jaunes » ont aussi réjoint le mouvement
Philippe Martinez, présent à la manifestation parisienne du 1er Mai : «Le quoi qu’il en coûte bénéficie surtout aux entreprises (…) Dans certaines entreprises les aides servent à licencier» #MidiNews pic.twitter.com/ZIDFyZaEWo
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#Lyon : des affrontements éclatent lors de ce défilé du #1erMai . « Un groupe hostile dispersé » selon les policiers 🎥 @JDANDOU @lyonmag pic.twitter.com/5mlDL9DOIO
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#1erMai #Lyon : de nouveaux affrontements éclatent après quelques dégradations . Des interpellations réalisées par les policiers 🎥 @JDANDOU @lyonmag pic.twitter.com/qPUjQbkBpV
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Des défilés dans tout le pays
A Lyon, où 3.000 personnes ont défilé, selon la préfecture, un bref affrontement a éclaté en début de manifestation entre un petit groupe de « black blocks » et des policiers. Des vitrines et panneaux publicitaires ont été endommagés. La préfecture a fait état de quatre interpellations.
A Marseille, environ 3.500 manifestants, selon la préfecture, sont partis du Vieux-Port pour crier leur colère, notamment face à la réforme de l’assurance chômage, tandis qu’à Rennes, ils étaient 2.000, selon FO. A Nantes, la manifestation réunissait 3.750 personnes selon la préfecture, qui a fait état de « quelques heurts » momentanés liés à la présence d’« une centaine de personnes de l’ultra gauche ».
Plus d’un millier de personnes défilaient aussi dans le centre-ville de Toulouse, avec une importante délégation de « gilets jaunes », tandis qu’ils étaient entre 1.600 (police) et 4.500 (syndicats) en centre-ville de Bordeaux.
La CFDT en virtuel
A un an de la présidentielle, certains responsables politiques de gauche ont aussi participé à cette journée, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon (LFI) à Lille, de Fabien Roussel (PCF) à Lille aussi puis à Paris, ou encore Olivier Faure (PS) et Julien Bayou (EELV) également dans la capitale. Certains d’entre eux mettent en avant la contestation de la réforme de l’assurance-chômage, qui doit entrer en vigueur au 1er juillet et est dénoncée unanimement par les cinq grandes centrales syndicales. Le secteur culturel, qui conteste la réforme, devrait grossir les rangs au départ du théâtre de l’Odéon à midi.
FO entend aussi montrer que « s’il faut monter au créneau contre un retour du dossier des retraites, on y montera ». Le syndicat lance la journée à Paris avec un hommage aux combattants de la Commune, devant le mur des Fédérés du Père-Lachaise.
Quasiment au même moment, la CFDT organise un rassemblement virtuel avec des échanges sur Facebook avec des militants. « Vu les conditions sanitaires, on a fait le choix de faire de façon virtuelle encore cette année » , a expliqué Laurent Berger samedi sur France info, disant assumer ce choix et notant que le 1er mai « ce n’est pas non plus l’alpha et l’oméga de la mobilisation syndicale ». « Je crois que le risque sanitaire est toujours réel, donc il faut faire gaffe », a-t-il ajouté, tout en assurant ne pas critiquer « le choix des autres » […]
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