« Favoritisme » et « faux en écriture publique » : l’affaire qui pourrait plomber le maire écolo de Grenoble Éric Piolle

Placé en garde à vue le 1er juin, l'ambitieux Éric Piolle voit resurgir une affaire de "favoritisme" dans l’organisation d’une fête locale. L'édile écologiste de Grenoble pourrait être renvoyé bientôt devant le tribunal correctionnel.

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Par : V.A.

On ne compte plus les hommes et les femmes politiques freinés dans leur ascension par des affaires judiciaires. Éric Piolle, le maire écologiste de Grenoble depuis 2014 qui ambitionne de représenter son parti à la présidentielle, pourrait rejoindre la longue liste. Placé en garde à vue le 1er juin pour quelques heures dans les locaux de la police judiciaire de Valence (Drôme), il répondait à une convocation de la brigade financière de la PJ de Grenoble, dans le cadre d’une enquête pour « favoritisme » au sujet de l’organisation des éditions 2015 et 2016 d’une fête locale organisée chaque année par la ville, « la Fête des Tuiles ».

Piolle épinglé dès 2018 par la chambre régionale des comptes

La chambre régionale des comptes avait épinglé les pratiques de l’édile isérois dès 2018. L’enquête, ouverte au printemps 2018, vise à établir si l’association locale Fusées « avait été privilégiée en se voyant attribuer l’organisation des éditions 2015 et 2016 de la Fête des Tuiles par les services de la Ville de Grenoble, sans faire de publicité ni de mise en concurrence comme la loi l’exige », pour des montants respectifs de 123 000 et 128 000 euros. Selon la mairie, une mesure de publicité a été effectuée par le biais d’un « appel à idées ». La chambre observe toutefois que cette démarche ne constitue pas une procédure de publicité et de mise en concurrence. Un élément problématique car l’association Fusées n’était pas la seule à pouvoir répondre au besoin de la commune et ne disposait d’aucune exclusivité sur ce « spectacle » lors de la passation de marché, qui aurait rendu obligatoire de contracter avec elle. D’après la chambre régionale des comptes, elle a fait savoir seulement le 17 avril 2015 qu’elle déposait la marque « Révolution en cours », nom du spectacle pour la « Fête des Tuiles », c’est-à-dire durant même la passation du marché.

« L’association n’est pas à l’initiative de l’élaboration de ce ‘spectacle’. Avant la passation du marché, l’association a été payée 38 800 euros par la commune, suite à un devis du 14 novembre 2014 et de deux factures du 27 novembre et du 15 décembre 2014, dont l’objet est la conception des journées de Tuiles. L’existence de relations contractuelles ayant cet objet et antérieur au marché n’a pas été signalée au service des marchés publics. Aucun contrat n’a été signé et l’ordonnateur n’a produit à la chambre, pour justifier le paiement de 38 800 euros, qu’un document préparatoire de cinq pages et un autre document non daté, présentant la fête, ce qui est succinct au regard du prix de la prestation. Il n’a jamais rendu compte au conseil municipal de cet engagement, ce qui constitue un manquement important aux obligations de transparence », rapporte l’organe de contrôle financier. La chambre observe aussi que cette association, créée fin 2011, a déclaré un chiffre d’affaires de seulement 7 000 euros en 2012, 34 000 euros en 2013 et 32 000 euros en 2014, « sans commune mesure » avec celui rapporté par l’organisation de la « Fête des Tuiles ».

« Cette affaire a connu un développement très étrange. »

En mai 2019, deux Grenobloises proches de l’ancien ministre et ex-maire de la ville Alain Carignon (LR), principal opposant à Éric Piolle, ont déposé une première plainte, puis une seconde contre X en septembre 2019, avec constitution de partie […]

  SOURCE : valeursactuelles.com [La suite est réservée aux abonnés.]


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