Fréjus (83) : “on n’est pas très loin de la guerre civile”

Insécurité Dans la cité varoise, les émeutes du quartier de La Gabelle prennent de plus en plus d’ampleur, alors que la municipalité tente de lutter contre les trafi cs. Un combat où le maire, David Rachline, déplore l’abandon de la justice et de l’État.

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Par : Thomas Nasri / V.a.

Nouvelle nuit de tension dans le quartier de La Gabelle à Fréjus. Dans la presse locale, l’information est devenue aussi banale qu’un résultat sportif. Semaine après semaine, mois après mois, un épisode de violences secoue ce quartier de Fréjus, où se concentre une population essentiellement immigrée. Début mai, trois policiers y sont blessés à coups de projectiles, jets de pierres et cocktails Molotov, tandis qu’un véhicule de la police municipale est incendié. Mobilier urbain arraché, voitures brûlées, vitrines de commerces détruites, « c’est une scène de chaos et une déferlante de haine jusqu’à 3 heures du matin », témoigne David- Olivier Reverdy, secrétaire national adjoint Province du syndicat Alliance Police nationale.

La raison ? « Ça part d’un simple contrôle en période de confinement pour demander à des jeunes de regagner leur domicile, puisqu’en plus ils font des nuisances aux riverains, qui sont empêchés de dormir. Et ça se finit en guet-apens », déplore le syndicaliste. Un prétexte à la violence qui fait réagir jusqu’au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, selon qui il faut « faire respecter l’ordre républicain ». Mais pour le maire de la ville, David Rachline, joint par Valeurs actuelles, la problématique a depuis longtemps dépassé le simple maintien de l’ordre : « Ils s’en prennent à tout ce qui représente la France, l’État ou les collectivités territoriales. Quelles que soient les circonstances. »

Le règne du communautarisme

Pour l’élu Rassemblement national, la logique de sécession qui est à l’oeuvre remonte à près d’une décennie. À l’occasion des élections cantonales de 2011, « mon prédécesseur, Élie Brun (UMP), a signé un permis de construire pour une grande mosquée, implantée directement à La Gabelle, afin de me faire battre. » Une manoeuvre « révélée dans la presse », précise David Rachline, par le directeur de cabinet d’Élie Brun, Philippe Michel-Kleisbauer, désormais député La République en marche. Au soir des municipales de 2014, Élie Brun constate dépité que les musulmans du quartier de La Gabelle n’ont malgré tout pas voté pour lui. « Après ce que j’ai fait pour eux, putain… Ils iront faire leur mosquée tout seuls, qu’ils m’emmerdent plus », lance-t-il devant les caméras de Canal+.

Une fois élu, David Rachline se bat devant la justice pour faire fermer la mosquée, dont le permis irrégulier vaut une condamnation à dix-huit mois de prison et cinq ans d’interdiction d’exercice de toute fonction publique à Élie Brun. Ainsi que 60 000 euros […]

  SOURCE : valeursactuelles.com [La suite est réservée aux abonnés.]


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