Immigration clandestine : les services de l’enfance refusent de lutter contre les faux mineurs isolés
Alors que les députés s’apprêtent à discuter d’un projet de loi visant à lutter contre l’immigration clandestine, une partie des services de l’enfance – gérés par les départements » ne semble pas prête à collaborer avec les services de l’Intérieur.

Image d'illustration : Les services sociaux de l'enfance refusent de faire la chasse aux faux mineurs isolés c/ SEBASTIEN SALOM GOMIS/SIPA
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Par : V.A.
Pour lutter contre l’immigration clandestine, il faut le vouloir – et ne pas se voir mettre des bâtons dans les roues par des instances complaisantes. C’est malheureusement ce à quoi sont confrontés les services de la place Beauvau, relate un article du Figaro. Le ministère de l’Intérieur est en effet à l’initiative d’un projet de loi proposant, entre autres, de généraliser l’usage du « fichier d’aide à l’évaluation de la minorité » (AEM). S’il était largement utilisé, cet outil permettrait à coup sûr de mieux trier entre les authentiques mineurs non accompagnés bénéficiant de la protection de l’Etat des « mijeurs », ces clandestins qui se font passer pour plus jeunes qu’ils ne le sont. Problème : plusieurs sections des services de l’enfance, gérés à l’échelle départementale, refusent catégoriquement d’agir dans ce sens. « Les agents de l’aide sociale à l’enfance n’ont pas à être des supplétifs du ministère de l’Intérieur », rembarre Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis. « La lutte contre l’immigration irrégulière ne peut pas se faire dans le cadre de la protection d’enfance », ajoute également un responsable de l’Unicef.
AEM, kesako ?
Pourtant, le principe du fichier d’aide à l’évaluation de la minorité est fait pour soulager les services sociaux. « Le système de protection de l’enfance est détourné et fragilisé par des demandes abusives », explique le secrétariat d’État en charge de l’enfance et des familles. Selon lui, la mise en place d’un tel fichier permet aux départements de constater « une baisse de 20 à 50 % des demandes d’évaluation ». L’AEM n’est pas, par ailleurs, une technique médicale intrusive, à l’image des tests osseux parfois pratiqués. Il consiste en un ensemble d’outils permettant de vérifier la validité des papiers du demandeur, leurs précédentes démarches administratives, l’âge qu’ils ont pu déclarer auparavant.
SOURCE :
valeursactuelles.com
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