L’immigration et le choc des cultures
Pour entendre les enjeux et difficultés de l'immigration, il faut tirer les enseignements de l'adoption, explique le pédopsychiatre spécialisé en la matière et membre de l'Institut Thomas More. Tribune

Image d'illustration : Comme pour l'adoption, l'immigration requiert une évaluation des capacités d'accueil. Crédit : Christopher Furlong/AFP
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Par : Christian Flavigny / V.A.
L‘immigration est vantée pour ses apports à la culture française ; ils sont incontestables : tant de riches contributions fondues en elle au point de lui appartenir ! Or ce processus est négligé aujourd’hui, ainsi que le reflète la doctrine énoncée par Emmanuel Macron : « Il n’y a pas une culture française, […] elle est diverse » (4 février 2017), un modèle d’oxymore qui ne reconnaît une culture française que depuis sa dilution. Le propos se veut respectueux des apports étrangers ; le prix à payer est-il le renoncement paradoxal à la culture française ?
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La pratique de l’adoption peut éclairer cette réflexion ; elle est à la famille ce qu’est l’immigration à l’échelle d’une nation. D’ailleurs, les questionnements des jeunes “issus de l’immigration” résonnent d’une étrange proximité avec ceux des enfants adoptés, comme le rapporte Fatiha Agag-Boudahlat ; les deux situations comportent en effet de concilier deux héritages symboliques : quelle famille est vraiment la sienne pour l’enfant adopté, quel pays est vraiment le sien pour le jeune “issu de l’immigration” ? Comment soulager le “conflit de loyauté” qui tiraille, entre famille d’adoption et “famille d’origine”, entre le pays où s’implante la vie et celui où vécurent les ancêtres et souvent vivent encore les grands-parents ? Comment s’inscrire dans cette famille/cette nation, sans se sentir renier celles des “origines” ?
Il y a des conditions à la réussite d’une “greffe” ; en médecine comme dans la vie familiale ou sociale, il serait risqué de l’ignorer : il y faut rendre compatible le “corps étranger externe” avec l’organisme qui l’accueille. L’adoption requiert une évaluation des capacités d’accueil, matérielles mais surtout relationnelles et symboliques, du couple adoptant ; elles font l’objet d’investigations poussées par les services sociaux chargés de la protection de l’enfance afin […]
SOURCE :
valeursactuelles.com
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