Najat Vallaud-Belkacem, ce vestige du hollandisme qui rêve de contrer Wauquiez
Après quatre ans de retrait de la vie politique française, Najat Vallaud-Belkacem a été investie tête de liste du Parti socialiste pour les régionales en Auvergne Rhône-Alpes. Largement distancée par Laurent Wauquiez dans les sondages, l’ancienne ministre joue le jeu des urnes pour imposer son retour.

Image d'illustration : Najat Vallaud-Belkacem le lundi 17 mai 2021, à Lyon, lors de la présentation de ses têtes de listes pour les régionales. ©Bony/SIPA
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Par : Alexandre Bertolini / V.A.
« Toute carrière politique, si triomphale soit-elle, a ses éclipses », écrivait le romancier Jean Dutourd. La première aura duré quatre ans pour Najat Vallaud-Belkacem. Phénomène de précocité— ministre et porte-parole du gouvernement à seulement 34 ans en 2012— la socialiste se retrouve sans mandat après sa lourde défaite aux élections législatives en 2017 face au marcheur Bruno Bonnell.
Une parenthèse dans l’associatif
L’ancienne ministre de l’Éducation nationale pendant le mandat de François Hollande se réfugie alors dans une autre forme de militantisme. D’abord en devenant directrice des affaires publiques internationales de l’institut Ipsos en février 2018, puis en tant que directrice de l’ONG de lutte contre la pauvreté One en mars 2020. Une place qu’elle a donc abandonnée pour se jeter dans la bataille des régionales en Auvergne Rhône-Alpes. Même si ce passage dans le monde associatif pourrait lui porter préjudice. Le 11 mai, le site Mediacités affirmait que cette ONG est « une succursale du Parti démocrate américain » et « un outil d’influence financé par Google ou le géant de l’agroalimentaire Cargill ». Ce que ne manque pas de rappeler Andrea Kotarac, le candidat du Rassemblement National pour les régionales en Auvergne Rhône-Alpes : « Elle fait partie de ces politiques dont on a le droit de se demander s’ils sont vendus aux puissances étrangères… »
Elle, défend cette parenthèse avec un discours bien rodé : « J’ai pris trois ans pour me ressourcer. Je n’ai pas rejoint n’importe quel groupe. L’intérêt général a guidé mes pas depuis toujours. Je ne l’ai pas fait dans le format politique auquel nous sommes habitués, c’est une autre forme d’engagement », expliquait-elle à Lyon Capitale le 24 mars.
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Laurent Wauquiez, voilà l’ennemi
Sa nouvelle vie n’aura finalement pas duré. NVB a tourné la page de l’engagement civil et revient dans l’arène politique. Alors que son nom circulait depuis des semaines, le 13 mars, Najat Vallaud-Belkacem annonce sa candidature aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. La quadra est à la tête de la liste PS baptisée « L’Alternative », également composée du Parti radical de gauche, de Cap écologie et de la Gauche républicaine et sociale. Un retour à la vie politique qu’elle justifie par l’action et la personnalité de Laurent Wauquiez, qui dirige la région Auvergne Rhône-Alpes depuis 2015. « Il est la quintessence de ce que je combats en politique. Je ne peux pas me dérober », assurait-elle à Lyon Capitale le 13 mars. Elle l’affuble vite d’un surnom : « le petit Trump ». « Les Français sont lassés de ces batailles politiciennes. Sa stratégie montre qu’elle ne comprend pas que les attaques caricaturales au niveau national ne passent pas au niveau régional. Personne ne croit au fascisme de Laurent Wauquiez », s’amuse un conseiller du président […]
SOURCE :
valeursactuelles.com
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