Président du groupe LR à l’Assemblée, Damien Abad “exclut avec fermeté de pouvoir travailler avec le RN”

Pour le député français, la droite peut encore gagner en 2022 sans “chercher des alliances opportunistes”.

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Par : V.A.

La situation se tend au sein des Républicains. Mardi 1er juin, sur l’antenne de BFMTV, Christian Estrosi, le député des Alpes-Maritimes, avouait même que les « digues ont cédé », référence à certains membres des Républicains qui avaient « glissé » vers le Rassemblement national. Écho aussi aux propos du numéro 2 du parti, Guillaume Peltier, qui révélait porter les « mêmes convictions » que Robert Ménard, le maire de Béziers. Une prise de position qui a fait bondir Damien Abad, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale. Dans une interview accordée au Figaro, il rappelle qu’il connaît bien Guillaume Peltier et ses convictions, mais affiche son total désaccord sur deux points : d’une part, selon lui « la droite n’a pas vocation à travailler avec l’extrême droite, de Robert Ménard à Marine Le Pen en passant par Nicolas Dupont-Aignan ». D’autre part, le ‘ni-ni’ est un aplatissement de nos valeurs, un reniement de nos idéaux et un renoncement de ce que nous sommes ».

À tous les égards, Damien Abad exclut « avec fermeté » de travailler avec le Rassemblement national, car le parti représenterait selon lui « une histoire, une idéologie, un programme politique ou économique, qui ne sont pas en accord avec l’idée que [je] me fais du bien commun et de l’intérêt général. » Il ajoute avec détermination : « Il existe une digue qui pour moi est infranchissable. C’est la digue avec l’extrême droite et ses satellites. Elle doit être une muraille de Chine », lâche-t-il, en précisant qu’aucune voix de son parti ne devait aller au RN pour les élections régionales ou la présidentielle.


« Il nous manque encore l’entraîneur »

Dans le viseur du président du groupe LR à l’Assemblée, le soi-disant « localisme » du RN « pas capable d’envoyer des candidats aux élections locales qui habitent le territoire » ou encore son « ambiguïté » entretenue avec l’extrême gauche. Pour Damien Abad, « Marine Le Pen cajole son arrière-boutique tant que celle-ci ne gâche pas la devanture de son fonds de commerce ».

La tentation d’un rapprochement avec le Rassemblement national mènerait à la perte Les Républicains, souligne Damien Abad dans Le Figaro : « Plus on fera des appels du pied au RN, plus la droite perdra pied dans l’opinion ». Et il le répète, la droite peut gagner toute seule sans chercher « des alliances opportunistes et contre-nature ». Partisan d’une droite « crédible », il réitère sa confiance dans plusieurs figures de la droite comme Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez ou encore Bruno Retailleau. « Nous formons une véritable équipe de France. Il nous manque encore l’entraîneur. »

  SOURCE : valeursactuelles.com


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