Les arrangements de Christian Estrosi avec l’islamisme à Nice
Régionales S’il joue les matamores au moment des élections, l’élu niçois multiplie depuis quinze ans aveuglements et compromissions avec le communautarisme musulman de sa ville.

Image d'illustration : Christian Estrosi. Entre "fermeté républicaine" et clientélisme. Elodie Grégoire/REA
FRANCE | BRETAGNE | EUROPE | INTERNATIONAL
Par : Thomas Nasri / V.A.
Il fut un temps où la gauche le trouvait “pire” que Marion Maréchal. En campagne pour les régionales de 2015, le maire de Nice, Christian Estrosi, dénonçait sur France 3 la présence de « cinquièmes colonnes » islamistes dans notre pays et la « troisième guerre mondiale » déclenchée par « l’islamo-fascisme ». Sur LCI, il ajoutait entre les deux tours qu’« il y a en France une armée de l’intérieur de 5 000 personnes » potentiellement terroristes. Rebelote, six ans plus tard, la tête de liste LR dans les Alpes- Maritimes aux régionales assure sur RMC qu’« on ne peut avoir aucune complaisance avec l’islam radical ».
« Il a fait sa notoriété politique sur une image de droite ferme », nous confie le député LR des Alpes- Maritimes Éric Pauget, qui l’a côtoyé depuis les rangs RPR, « mais il a basculé dans la stratégie et l’opportunisme ». Dans les faits, Christian Estrosi agit en eff et à l’opposé de ses déclarations. Dès sa première campagne municipale, en 2007, il se rapproche de l’imam Otmane Aissaoui et affi rme se sentir “chez lui” dans sa mosquée du quartier de l’Ariane. Patron local de l’Union des organisations islamiques de France (UIOF), Aissaoui fait la promotion des Frères musulmans et de Mohamed Morsi quand ce dernier déclare que « le Coran est notre Constitution ». L’imam relaie également le prédicateur Youssef al-Qaradâwî, interdit de séjour en France, qui multiple les discours antisémites et appelle à la colonisation de l’Occident par l’islam. Mais Christian Estrosi reste proche d’Aissaoui au fi l des ans.
En 2015, le maire fait également la promotion de l’imam Abdelkader Sadouni, un « relais social » au sein d’une « association totalement modérée » selon lui. Il se rend volontiers dans sa mosquée Attaqwa, où Sadouni soutient pourtant Recep Tayyip Erdogan, les Frères musulmans et victimise les djihadistes. Heureux d’avoir « une oreille attentive » à la mairie, comme il le confi e à Nice-Matin, l’imam Sadouni reçoit par ailleurs avec « plaisir » son « frère » Hani Ramadan, un islamiste qui défend la lapidation des femmes au nom de la « loi divine ». « Christian Estrosi est un irresponsable dont la seule boussole est le clientélisme », résume pour Valeurs actuelles le conseiller régional RN Philippe Vardon. « Il considère qu’on peut gérer les Frères musulmans comme on gère un club bouliste ou une association sportive. »
Des prières de rue aux attentats djihadistes
En janvier 2011, […] [La suite est réservée aux abonnés.]
SOURCE :
valeursactuelles.com
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