Immigration : le grand impensé du logiciel macroniste
Quatre ans après son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron, blanchi sous le harnais, n'apparaît plus comme le partisan de la libre circulation des personnes. Ce qu'il demeure, de toute évidence.

Image d'illustration : Allocution d'Emmanuel Macron, lundi 16 août, au lendemain de la chute de Kaboul. En insistant sur la nécessité de "se protéger contre les flux migratoires", le président de la République tente de reprendre la main sur le thème de l'immigration. Christophe ARCHAMBAULT / AFP
FRANCE | BRETAGNE | EUROPE | INTERNATIONAL
Par : Victor-Isaac Anne / V.A.
Il ne suffit pas de vouloir donner l’illusion de son action, il faut encore le bien faire. Le chef de l’État l’a oublié dans bien des domaines, notamment et surtout en matière d’immigration. Sur cette question, les oscillations de sa communication ont achevé de le démontrer.
Il ne suffit pas de vouloir donner l’illusion de son action, il faut encore le bien faire. Le chef de l’État l’a oublié dans bien des domaines, notamment et surtout en matière d’immigration. Sur cette question, les oscillations de sa communication ont achevé de le démontrer.
Pas Jupiter, Janus !
Pour la gauche, c’est entendu, le président a renoncé à toute forme d’humanité en refusant d’assurer l’accueil inconditionnel des candidats à l’exil. À droite et au Rassemblement national, son durcissement soudain en matière d’immigration, pour salutaire qu’il soit, n’en demeure pas moins sujet à caution. Le fait est que le chef de l’État a toujours tenu un double discours sur cette question. Bien malin qui saurait déceler une once de continuité dans ses prises de position.
Quand il se lance dans la bataille présidentielle en 2017, Emmanuel Macron se présente en candidat de la multiculturalité. « Il n’y a pas une culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse » , lance-t-il en février, au palais des sports de Lyon. Le 1er avril, lors d’un meeting extatique à Marseille, il surenchérit dans un registre que ne renierait pas Jean-Luc Mélenchon : « Quand je regarde Marseille, je vois une ville française, façonnée par deux mille ans d’histoire, d’immigration, d’Europe, […], je vois les Arméniens, les Comoriens, les Italiens, les Algériens, les Marocains, les Tunisiens, je vois les Maliens, les Sénégalais, les Ivoiriens. » Croit-il seulement à ce qu’il professe à cet instant ? Sociologue et directeur de recherche au CNRS, Philippe d’Iribarne le pense : « Avant d’arriver au pouvoir, Emmanuel Macron adhérait – sans le formuler ainsi – à l’idée de mondialisation heureuse. Si bien qu’un thème aussi important que l’immigration ne l’intéressait pas outre mesure. » Une vision sans doute héritée de son compagnonnage avec Jacques Attali, qui l’avait nommé rapporteur général adjoint de la commission qui portait son nom en 2007. Laquelle préconisait, entre autres mesures, de relancer l’immigration pour « libérer la croissance » […] [La suite est réservée aux abonnés.]
SOURCE :
valeursactuelles.com
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